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La charge mentale nourricière et néophobie alimentaire

« Mais mon enfant ne veut rien manger ! » 

Saviez-vous qu’après le sommeil, les repas sont la principale source de stress des parents ? 

Les politiques publiques de santé informent et préviennent sur les calories, les vitamines, la sédentarité…

Mais au delà des bonnes pratiques, les repas avec les enfants sont loin d’être faciles. Pour 80% de la communauté The helpr c’est même un sujet d’inquiétude et parfois de conflit. Ceci amplifie l’anxiété des parents déjà fatigués par leur charge de travail, manque de sommeil… 

Décryptage de la notion de charge mentale nourricière avec Nathalie Cohen, psychologue, de cette période de diversification alimentaire et de l’apprentissage jusqu’aux dix ans de l’enfant. Article réalisé en partenariat avec l’allié baby-sitting Kidlee

De fortes attentes durant le repas

L’alimentation est un sujet qui revient souvent dans l’histoire de nos enfants mais aussi dans la nôtre.

Le sujet de l’alimentation a énormément évolué au cours des générations, si bien que les grands-parents et les parents actuels n’ont pas du tout les mêmes recommandations ni attitudes vis-à-vis des repas.

Et le sujet évolue encore ! Récemment, les études ont fait évoluer les pratiques autour des allergies alimentaires, des attitudes parentales qui optimisent ou non les prises de repas. 

De plus, nous connaissons mieux le développement des comportements alimentaires (qui démarrent dès la grossesse).

Une tendance vers le contrôle plutôt que le lâcher prise

Nathalie Cohen nous rappelle que : « En tant qu’adultes, et donc en tant que parents, nous avons notre propre relation à l’alimentation. Cette relation provient à la fois de notre physiologie mais aussi de notre culture, de notre éducation, des recommandations officielles de l’époque, des effets de mode, etc…

Il est indispensable, en tant que parent, d’avoir conscience de l’influence de tous ces paramètres : quels étaient les messages véhiculés autour de l’alimentation durant notre propre enfance ? quels sont les messages actuels ? Et surtout qu’avons-nous envie de transmettre à nos enfants sur ce thème ?

Ces représentations influent consciemment et inconsciemment sur nos comportements face à la nourriture. »

Le penchant va vers plus de contrôle de contenu des plats après une tendance d’industrialisation poussée.

Du bio, du local, du sain, du fait maison, après une période de surgelés qui aujourd’hui est sur les feux de la rampe après des scandales sanitaires de grandes marques d’alimentation.

Les premières préférences de goût se décident tôt

« Les comportements alimentaires se développent dès la grossesse et se construisent peu à peu jusqu’à 4-6 ans…mais ils évoluent encore par la suite.

Dès les deux premiers mois de la grossesse, les capteurs du goût sont présents, de même que la succion(que l’on peut observer dans les échographies) et la déglutition. 

Les premières découvertes alimentaires commencent avec l’odeur et la déglutition du liquide amniotique. Le goût et l’odorat sont 2 systèmes différents, opérationnels dès la grossesse et qui fonctionnent ensemble » rajoute Nathalie Cohen.

Elle insiste : « La Néophobie alimentaire concerne 75% des enfants de 2 à 10 ans et pourtant, les parents n’en sont pas informés. Pourtant c’est une phase attendue du développement. » 

Pour alléger la charge mentale des parents et aussi des éducateurs confrontés à ces questions de repas, Nathalie Cohen propose différentes clés pour guider les enfants :

  • Se rappeler du rôle de l’adulte : proposer, maintenir une ambiance ouverte et curieuse, déterminer le cadre et les rituels ;
  • Respecter le rôle de l’enfant ;
  • Lâcher prise ;
  • Ecouter et observer les signaux de faim et de satiété dans la mesure du possible ;
  • Prendre en compte l’effet contreproductif du fait d’insister ou de punir au risque de renforcer les comportements de refus.

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