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Le coût caché du congé maternité

Si la place des pères prend des proportions plus visibles grâce au congé paternité, cela reste très fermé à quelques semaines. Qu’en est-il sur l’impact de la parentalité sur la carrière ?

Certains coûts restent difficiles à évaluer. Et de fait, la maternité fait de moins en moins rêver vu la série de tabou qui ont été levés sur son impact.

Ou comme l’écrivait Elle (septembre 2022) « la maternité ne fait plus rêver, ou du moins, ne suscite plus le même enthousiasme chez les femmes en âge et en capacité d’avoir des enfants. »

La pénalité est si visible que « 50 % estiment ainsi qu’un enfant n’est pas indispensable à leur épanouissement personnel, tandis que 48 % souhaitent continuer à vivre sans assumer de responsabilité parentale » pour éviter le coût caché de la maternité, toujours selon le sondage Elle.s

Des écarts qui se creusent, dès le premier enfant

Une autre étude s’est intéressée à la pénalité sur les revenus financiers des mères. « The Motherhood Penalty in Spain: The Effect of Full and Part-Time Parental Leave on Women’s Earnings ».

Métiers moins valorisants, promotions cassées, négociation salariale oubliée, car la prise en compte du congé maternité comme temps de travail réalisé est peu considérée en entreprise. Un congé maternité même de deux mois et demi équivaut à une pause donc pour beaucoup d’employer. Ce qui fait creuser les écarts en France de 15,8% entre les salaires des femmes et des hommes.

Les congés très longs dans les modalités de congé parental restent très marqués par une décision féminine. Même quand cette pause, pourtant riche d’apprentissages pour les mères peut les pénaliser en raison des stéréotypes encore très prégnants. Une des raisons avancées est que ces congés parentaux ne sont pris que par 1% des hommes avec une pénalité financière très forte (indemnisation du congé parentale très faible en France).

Sortir du salariat : est-ce la solution ?

Travail et maternité

Si les entreprises recherchent de plus en plus des femmes dirigeantes (des actifs en âge d’être mère) comme nous le confiait le recruteur d’Upward, Michael Obadia. Il y a un effect « cocote minute ».

Les femmes managers claquent la porte selon Mckinsey selon leur étude (333 entreprises, employant 12 millions de personnes, et de questionnaires adressés à 40.000 salariés américains et canadiens).

40% des femmes interviewées sont aussi fatiguées de travailler toujours plus sans que cela ne soit pris en compte dans les évaluations.

Plus de liberté, plus de sens

Le rapport de force a effectivement changé mais est-ce visible et sensible à tous les niveaux de l’entreprise ?

Pour les utilisatrices de the helpr, il reste encore quelques tabous difficiles à adresser en entreprise avec la maternité comme :

  • le manque de sommeil et la fatigue inhérente 
  • les jours d’enfant malade et le manque d’option de garde à la dernière minute
  • faire accepter le changement de disponibilité sans tomber dans le cliché de « t’as changé depuis que tu es mère ! »
maternité

Entre départ et endurance, les résultats ne sont pas clairement en faveur de l’égalité financière des femmes et mères.

Comment alors changer ce constat ?

Par l’appréhension différente des codes de la performance et de la productivité. Le leadership et le management ne peuvent être appréhendés avec les mêmes codes.

Sans une politique d’entreprise plus favorable aux parents, les pères resteront encore en retrait pour ne pas mettre en danger une partie des revenus.

Une question RH mais aussi RSE.

C’est notre conviction à The helpr.

Une réponse

  1. Ping : Soutenir la santé prénatale des femmes autrement

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