De nombreuses fragilités peuvent impacter le bien-être des salariés et leur engagement pour aboutir dans certains cas à des arrêts maladies plus ou moins longs.
En 2019 et 2020, les confinements avaient entraîné une forte chute de l’absentéisme suite à plusieurs bouleversement dans le monde du travail : cessation d’activité pour nombreux salariés, confinements et gestes barrières ayant eu pour conséquence une baisse des maladies dites ordinaires (grippe, angine,..).
Pour améliorer la lisibilité de la phrase, voici une proposition de division en deux phrases plus courtes :
2023 marque le véritable début de la période post-Covid. En effet, on constate un retour à la normale du niveau d’absentéisme dans les entreprises, avec 42% des salariés ayant reçu une prescription d’arrêt maladie, selon le baromètre Malakoff Humanis.
Alors que les confinements de 2019 et 2020 avaient provoqué une diminution significative de l’absentéisme, la suspension des activités et les mesures sanitaires réduisant les maladies courantes, la tendance générale de l’absentéisme reprend sa courbe d’avant Covid (après une hausse exceptionnelle en 2022).
En revanche, l’absentéisme en entreprise, baromètre clé du bien-être des salariés et de leur engagement concerne plus que jamais les TPE et PME et touche particulièrement les jeunes, les managers et les femmes.
La fragilité comme cause principale…
Jeunes, femmes et managers, ces catégories à la base les plus fragiles en entreprise sont toujours les plus touchées malgré la baisse de leur absentéisme cette année.
En effet, la génération Z étant de plus en plus exigeante sur les conditions de travail et sur son confort personnel. Les jeunes sont moins enclins à troquer un congé maladie par du télétravail.
Les managers étant souvent sous une pression considérable pour performer en gérant les attentes des équipes et de la direction souvent divergentes. Cela cause un niveau de stress significatif, des problèmes de santé mentale et un impact sur leur performance au travail, en particulier dans un contexte de forte incertitude et d’imprévisibilité.
Les femmes aussi représentent une certaine fragilité de santé en entreprise compte tenu de la pénibilité physique ou psychique de certains métiers occupés traditionnellement par les femmes, majorée par des actions de prévention insuffisantes. En outre, les charges domestiques et d’aidances pèsent plus sur les femmes, car en France 60 % des aidants sont des femmes.
Ce phénomène d’absentéisme, très différent selon les sexes, participe aux inégalités salariales entre hommes et femmes ainsi qu’aux tensions et conflits au sein des collectifs de travail.
Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à travailler en horaires décalés, au contact du public, ainsi qu’à effectuer des gestes répétitifs. De nombreux métiers occupés par les femmes les exposent à une charge physique et émotionnelle importante, aux incivilités et aux violences.
TPE/PME de plus en plus concernés
L’absentéisme en entreprise est un indicateur clé qui reflète divers aspects du climat interne, notamment le bien-être et l’engagement des collaborateurs. Récemment, une tendance divergente s’est dessinée entre les petites et les grandes entreprises.
Alors que les grandes entreprises voient leurs taux d’absentéisme diminuer, grâce au nombre plus important de contrôle des arrêts et le nombre avantageux de télétravailleurs dans les grandes entreprises. Selon le baromètre Malakoff Humanis, un salarié sur 4 dans une grande entreprise a choisi de télétravailler à la place d’aller consulter un médecin ou d’avoir un arrêt maladie, vs 1 sur 10 dans une TPE.
Les petites entreprises connaissent une augmentation préoccupante de ce taux. Elles, qui bénéficiaient auparavant d’un taux d’absentéisme plus bas en raison d’un engagement fort des salariés, voient cet avantage s’atténuer.
En outre, les pressions actuelles, qu’elles soient économiques, sociales ou de santé publique, pourraient éroder cet engagement et ainsi augmenter les taux d’absentéisme.
En effet, les entreprises de moins de 50 salariés affichent désormais des niveaux d’absentéisme comparables à ceux des grandes structures.
Entre 2021 et 2023, l’absentéisme a augmenté de + 10 points dans les entreprises de moins de 10 salariés et + 13 points dans les entreprises de 10 à 49 salariés, qui atteignent respectivement des taux d’absentéisme de 40% et 49% en 2023.
Le baromètre 2024 permet d’avancer quelques éléments d’explication à cette tendance : érosion de l’engagement des salariés dans les petites entreprises, présence de fragilités plus nombreuses et télétravail moins important quand celui-ci apparaît de plus en plus comme un amortisseur à l’arrêt maladie.
Il devient donc essentiel pour les dirigeants de petites entreprises de se faire accompagner afin de préserver le bien-être et l’engagement de leurs équipes.
Cette démarche bénéficie non seulement au moral des employés, mais elle est également cruciale pour la santé globale de l’entreprise. Cela est particulièrement vrai dans un contexte économique où la compétitivité dépend de plus en plus du capital humain.
Plus de pénibilité plus d’absentéisme
Les secteurs de la santé et de l’industrie, notoirement reconnus pour leurs conditions de travail éprouvantes, demeurent confrontés à des taux élevés d’absentéisme.
Cette constante révèle les défis persistants auxquels ces industries sont confrontées en termes de charge de travail, de pressions psychologiques et physiques, qui influencent directement la santé et le bien-être des employés.
Alors que ces secteurs jouent un rôle crucial dans l’économie et la société, l’accentuation de l’absentéisme souligne l’urgence de repenser les pratiques de gestion des ressources humaines. Cette révision est nécessaire pour améliorer le soutien et les conditions offertes à leurs travailleurs.
37% des dirigeants prévoient une augmentation de l’absentéisme, principalement due à un déclin de l’engagement et des désaccords stratégiques.Cette tendance n’est pourtant pas une fatalité. Les grandes entreprises montrent l’efficacité des programmes de prévention santé, illustrant des disparités avec les TPE/PME, souvent freinées par des limitations structurelles et budgétaires.
Le baromètre Malakoff Humanis indique une évolution notable dans les attentes des salariés. Comme 78 % des salariés expriment en 2023 un besoin accru de soutien de la part de leurs employeurs, soit une augmentation de 6 points par rapport à 2020, il devient impératif d’explorer les solutions adaptées.
Cela souligne la nécessité pour les entreprises d’adapter et de renforcer leurs stratégies de bien-être au travail afin de répondre aux attentes changeantes de leur personnel.
Il est crucial de reconnaître les divers types d’absence pour agir efficacement. Les entreprises peuvent adapter leur organisation pour gérer les fragilités personnelles, améliorer les conditions de travail, et promouvoir la formation sur les risques psychosociaux.
Des dispositifs comme l’entretien de liaison après 30 jours d’absence et la visite de pré-reprise sont des outils sous-utilisés qui peuvent faciliter un retour anticipé et durable. The Helpr propose un accompagnement des fragilités qui renforce cette démarche, crucial pour maintenir la santé et la productivité des équipes.