Aidant familial, une charge mentale à part
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Onze millions en France, c’est le chiffre estimé du nombre d’aidants familiaux. Qu’ils soient parents, enfants ou amis proches, les aidants accompagnent leurs proches en perte d’autonomie temporaire ou durable.
Loin de cette image que cela concerne que la fin de vie, l’aidant intervient et est nécessaire pour soulager et soutenir le proche qui en a besoin.
Leur charge mentale est souvent ignorée, car leurs activités sont sous-estimées.
Être aidant, c’est être au plus près des difficultés des proches, cela peut être un métier à plein temps avec des compétences de soin très importantes. Cela se heurte pourtant au déni de la société.
Difficile d’en parler au travail et entre amis, de se plaindre des difficultés logistiques et de la solitude angoissante de ce rôle, les aidants sont plus exposés au risque de la dépression, avec deux fois plus de risque.
Pour Julia Peyre, avocate, il n’y a pas de définition juridique :
« On va retrouver le terme d’aidant (ou proche aidant, ou aidant familial) dans différentes dispositions juridiques avec des définitions juridiques différentes selon les situations.
Il existe « multiples » droits, avec des définitions et des critères différents, selon les situations (parent aidant d’un enfant en situation de handicap, aidant d’une personne âgée en perte d’autonomie, salarié et aidant, etc.). »
Pour l’avocate Julie Peyre et aidante, il est important de se poser la question d’en parler :
Vers qui se tourner ?
J.P : « Le service des ressources humaines et généralement l’interlocuteur privilégié, mais je préconise de choisir une personne que vous pensez réceptive et en qui vous avez confiance (un manager, une personne des ressources humaines, une personne de la direction qui a connu un sujet similaire ou qui fait preuve d’empathie, etc.). On peut tout simplement commencer par en parler à des collègues de confiance, ou aux représentant du personnel s’ils existent, voire au médecin du travail. »
Autre recommandation de Julia Peyre : « Avant d’en parler, je recommande d’essayer de définir vos besoins au travail en tant qu’aidant (du temps continu ou fractionné, de la flexibilité dans l’organisation, moins de déplacements, etc.) et de réfléchir à des solutions éventuelles pour répondre à ce besoin. »
Quelques ressources associatives :
The Helpr, bien au-delà du travail, la performance durable.
Repenser la qualité de vie au travail face aux nouveaux enjeux du management.
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