Le moment où la charge mentale craque
Si vous considérez que la charge mentale « classique » des parents est lourde, celle en cas de séparation est bien plus lourde.
Bien sur il y a la phase de transition qui peut être plus ou moins lourde.
Elle va dépendre des modalités de la séparation même.
Ensuite il y a toutes les inégalités qui se creusent : précarité des mères de famille monoparentales, difficultés éducatives des enfants.
Décryptage 👇
En chiffre, +63% de ruptures en 15 ans
Dans les 5 ans après rupture, la moitié sont de nouveau en couple (les femmes un peu après les hommes).
Dans la plupart des cas, dans un couple traditionnel, ce sont les femmes qui prennent la décision de séparation.
En 2020, 4 millions d’enfants mineurs concernés par la séparation (rupture, divorce confondus).
Après la séparation, plus de 75% vivent avec leur mère, plus de 8% chez leur père. En général c’est le choix du couple. Donc beaucoup plus de mamans qui vivent quasi à temps plein avec leurs enfants.
La fréquence de la garde alternée a tendance à augmenter ces dernières années sauf pour la tranche des moins de 4 ans (4% des moins de 4 ans sont en garde alternée ; 12% des enfants tous âges confondus).
Dans ces 12%, + de 70% vivent en famille recomposée.
Dans 54 % des familles recomposées, les enfants mineurs alternants cohabitent avec d’autres enfants non alternants, notamment issus du couple actuel.
Les raisons du clash

Parmi les raisons les plus fréquentes des séparations :
- L’infidélité au 1er rang, plus d’un tiers des procédures sont initiées après l’aveu ou la découverte d’un adultère ;
- Le manque de complicité ou l’égoïsme du conjoint 20% des cas
- L’incompatibilité de caractère et les désaccords sur les fondamentaux de la vie commune (éducation des enfants, gestion du quotidien, jalousie…) sont à l’origine de plus de 15% des séparations ;
- L’argent (rapport aux dépenses, disparité de revenus, dettes…), le travail (surmenage, perte d’emploi, précarité…) expliquent près de 10% des décisions de rompre ;
- Les beaux-parents, la belle famille, les amis trop envahissants sont aussi fréquemment avancés comme les raisons d’un divorce ;
- L’addiction (drogue, alcool, jeux…), la passion pour une activité dévorante, la manipulation ou l’obsession du contrôle sont parmi les autres causes souvent exprimées par les couples qui divorcent.
Les étapes charnières à connaitre

Une fois la décision prise, différentes étapes jalonnent ce nouveau chemin de vie (pour les enfants et les parents):
- L’annonce
- Le déménagement
- L’adoption du nouvel environnement
- Les nouveaux arrivants
Chaque étape va avec son lot d’émotions, de comportements et d’apprentissage.
Certaines peuvent déclencher des signaux à surveiller pour mieux accompagner l’enfant.
Pour Nathalie Cohen, notre psychologue :
» Ce que je préconise, comme beaucoup de collègues je crois, c’est que les parents puissent l’annoncer ensemble. Même si on est en souffrance, même si on n’est pas à l’origine de la décision (en statistique, le plus souvent ce sont les mères qui décident), même si on ne supporte plus son co-parent.
On n’a pas besoin de donner des détails. On essaie de l’annoncer dès que la décision est prise. On n’implique pas nos enfants dans nos conflits d’adultes (même s’ils sont grands), on les protège au maximum lors de ce moment et par la suite. Plus ce moment sera calme, neutre au possible (même si on ne peut pas empêcher parfois les émotions), moins il risque d’être traumatisant. «
Ces bouleversements changent aussi la disponibilité au travail. Malheureusement c’est ce qui explique les écarts qui se creusent pour les femmes après le divorce.
Plus la charge mentale sera lourde, plus les besoins en temps seront grands, plus la carrière des femmes sera exposée aux risques de précarité.
Pour changer les choses, il faut une autre façon de concevoir la qualité de vie (personnelle et professionnelle).
Cette masterclasse a été réalisée en partenariat avec Kidlee.
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