Plus de temps, la demande des familles selon OpinionWay
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Baby crack ou baby crash, post pandémie, équilibre vie professionnelle-vie personnelle, les conditions de vie actuelles mettent une pression de plus en plus forte sur les familles. Mais qu’est-ce que cela change pour elles dans le rapport à l’espace, au temps, aux autres et au travail ?
Le Think Tank Familles Durables a posé la question aux familles via son deuxième sondage OpinionWay.
Rémy Verlyck, Directeur général de Familles durables répond à nos questions.
Retrouvez ci-dessous une synthèse des données les plus marquantes de ce sondage.
« Nous espérons que ces chiffres remontées par Familles Durables vont renseigner les pouvoirs publics et les responsables politiques ou les candidats au pouvoir sur l’attente des Français.
Dans un contexte de grave crise de représentativité démocratique, c’est important de trouver des sujets qui concernent tout le monde, qui unissent, et qui sont orientés vers le bien commun.
Les moins de 35 ans se sont abstenus à hauteur de 63% aux dernières élections législatives, c’est dramatique, ils ont des aspirations fondamentalement différentes des personnes plus âgées.
N’importe qui d’intéressé par l’avenir de la démocratie devrait s’y intéresser.
Qu’est-ce qui peut expliquer la baisse des naissances ?
« Premièrement, une anxiété liée au contexte écologique, politique, économique et social, les problèmes d’accès au logement et de sécurité de l’emploi.
Dans une société fondée sur le bien-être et l’épanouissement individuel comme la nôtre, c’est fondamental : on pense aux risques de mal-être des potentiels futurs enfants. »
Rémy Verlyck continue : « Ensuite, je suis certain que les conditions de travail pendant la grossesse, dès les 3 premiers mois avant même la déclaration à la CAF et ensuite durant le congé maternité – trop court – et la reprise du travail – trop rapide – selon les femmes, découragent de nombreuses personnes.
Aussi, le fait que les pères ne soient pas aussi disponibles qu’ils le devraient dès les premiers mois de grossesse pour accompagner, soutenir, et ensuite pour faire leur part du soin puis de l’éducation est une partie de l’équation… »
À ce propos, le baromètre OpinionWay éclaircit ces points :
Rémy Verlyck rappelle « Isabelle Roskam de l’Université Catholique de Louvain explique très bien à quel point le burnout parental est, selon ses mots, « le produit de l’individualisme occidental ».
Alors que nos aïeux bénéficiaient du soutien de leur famille ou communauté proche, nous sommes souvent isolés et pressés de toutes parts.
C’est ce que les chiffres produits par cette collaboration avec OpinionWay soulignent. »
62% des Français estiment qu’un déménagement permettant de se rapprocher de leurs familles pourrait leur offrir une meilleure qualité de vie (organisation quotidienne, simplification de la garde d’enfants, soins des malades, équilibre affectif…), ce chiffre atteint 72% chez les 25-34 ans, et 73% chez les couples avec enfants.
En effet, les femmes sont nettement moins satisfaites du soutien à la famille que les hommes.
34% d’entre elles estiment que le soutien à leur famille est suffisant, contre 46% des hommes et 40% en moyenne.
Dans les couples avec un enfant, déjà moins satisfaits du soutien public (35%), la différence s’atténue à peine : 32% des femmes dans cette situation estiment le soutien suffisant, contre 40% des hommes. Chez les célibataires avec enfants (dont 8/10 sont des femmes), seuls 32% sont satisfaits du soutien dont ils bénéficient.
Pour les aidants, la rupture est encore plus dure : seulement 30% des hommes estiment que le soutien public aux aidants familiaux est suffisant, ce chiffre tombe à 17% chez les femmes, majoritairement concernées par l’aidance.
Finalement, 74% des Français perçoivent les aidants familiaux comme les grands oubliés des politiques familiales. Un enjeu fondamental dans le contexte de vieillissement de la population, de crise de l’hôpital et de manque d’accès aux soins palliatifs et palliatifs précoces.
70% des Français estiment qu’avoir des enfants incite à s’investir davantage en faveur de la transition écologique.
8 personnes sur 10 se disent inquiètes pour leurs enfants et les générations futures et 70% des parents estiment qu’avoir des enfants incite à agir davantage en faveur de la transition écologique.
Ici aussi, une rupture générationnelle et sexuée : ce chiffre atteint 86% chez les -35 ans, alors qu’il est de 56% chez les 65 ans et plus.
Une différence majeure à souligner : cette opinion est partagée par 78% des femmes contre 61% des hommes.
Les conclusions de ce deuxième baromètre OpinionWay pour Familles Durables permettent d’identifier des tendances déjà pressenties et ainsi confirmées avec des données plus récentes.
Rémy Verlyck, directeur générale de Familles Durables, complète « Pour prévenir les problèmes de santé, ou simplement le désengagement des salariés, il faut soutenir davantage la vie privée des personnes, car plus de 8 salariés sur 10 ont des obligations familiales, qu’ils soient parents ou aidants.
Julia de Funès explique que jamais, il n’a été fait autant pour le bien-être des salariés, mais qu’ils n’ont jamais été aussi malheureux…
Depuis plus d’un demi-siècle, la société a donné aux individus les outils pour atteindre un meilleur épanouissement personnel, dans un cadre de plus grandes libertés, de libération des carcans et des déterminismes sociaux, et c’est tant mieux, notamment dans le cadre du travail.
Mais aujourd’hui, la vie privée, qui se vit dans un cadre familial, en pâtit énormément et ça a une implication sur la santé physique et mentale des personnes, avec évidemment un grand coût économique et social pour les entreprises. Pour fidéliser les salariés, pour accroître leur engagement et leur efficacité, il faut respecter leurs attentes en matière d’équilibre vie professionnelle vie, personnelle. »
The Helpr, bien au-delà du travail, la performance durable.
Repenser la qualité de vie au travail face aux nouveaux enjeux du management.