Aidante, mère, conjointe, elles cumulent les casquettes mais à quel prix ?
« La charge mentale c’est penser à tout, tout le temps. Elle tue car elle ne permet pas aux femmes de prendre soin d’elles physiquement et mentalement », c’est ce que répète Charlotte Fortuit à chaque interview sur le Podcast Demande à Maman.
Plus qu’une punchline c’est désormais une réalité empirique.
Dans le cadre d’une étude Axa Prévention plus de 1300 femmes ont été interrogées dans le cadre d’une grande enquête inédite consacrée à leur parcours de santé.
Des conséquences longtemps ignorées sinon minimisées
Cette étude confirme des témoignages reçus sur notre communauté de the helpr : déprioriser son suivi médical personnel, mais garder les rendez vous des enfants, des parents ou des conjoints, mal connaitre les symptômes des maladies à risque, un manque de soutien de l’entourage médical.
En mettant ces enjeux en lumière auprès du grand public, l’association souhaite éveiller les consciences pour favoriser une santé plus égalitaire.
Santé des femmes : mettre des chiffres sur les intuitions
» 81% des femmes se préoccupent davantage de la santé de leurs proches (conjoint, parents, enfants…) que de la leur… 77% repoussent la consultation chez le médecin, tandis qu’elles ne sont que 38% à faire des bilans de santé périodiques. Elles ont largement tendance à minimiser les facteurs de risque et elles sont 80% à méconnaître les symptômes de l’infarctus du myocarde spécifiques aux femmes » ajoute Claire Mounier-Vehier.
Jusqu'à l'électrochoc de la maladie
A l’écoute des femmes soignées pour le Cancer du sein, Lidia Delrieu, chercheuse à l’Institut Curie, souligne qu’après le choc du diagnostic c’est souvent le réveil de « prendre soin d’elles, prendre le temps pour elles, comme un signe du destin face au stress permanent ».
Lidia continue au micro du podcast Demande à Maman « c’est souvent perturbant à entendre mais les femmes mettent en place plus de routines pour elles après ».
Un tabou du soin de soi vs de l'égoisme ou de la paresse
La culpabilité reste un élément frappant comme obstacle à prendre soin d’elles.
Car prendre soin de soin c’est aussi s’organiser : durant la journée de travail ou durant le temps de loisir mais avec des enfants de moins de dix ans il faut trouver d’abord un moyen de garde avant d’y arriver ! Et là direct une charge mentale supplémentaire se rajoute et c’est déjà de « trop ».
Sans village personnel ni soutien en entreprise ou sociétal comment y arriver ?
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